page suivante »
306 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 11 y était dit « que l'on avait discontinué, depuis cinq ans, le service divin dans l'abbaye, parce que l'abbé en avait chassé les moines et les officiers... qu'il y avait sup- primé les aumônes fondées par les abbés ses prédécesseurs... qu'il avait fait lever les revenus et les richesses de l'abbaye par ses officiers et transporter hors du royaume, etc. » Les consuls prirent en main l'affaire et décidèrent que l'on poursuivrait l'abbé, et qu'on le contraindrait à entretenir dans l'abbaye les moines et les officiers nécessaires, et que toutes démarches seraient faites auprès du roi pour arriver à ce but,-i547 (26). La visite que le roi Henri II fit à Lyon sur ces entrefaites, arriva fort à propos, 1548. Revenant de visiter les frontières du Piémont, il vint loger en l'abbaye d'Ainay, où l'attendait la reine Catherine de Médicis (27). Le roi y fut mis au courant des plaintes graves formulées contre le cardinal de Gaddi, qui, à la suite de cette affaire, fut obligé de se retirer dans sa famille à Florence, où il mourut en 1552. Nous lisons dans les documents de M. Péricaud, que le roi, à son départ de Lyon, alla coucher à l'Arbresle dans la maison de messire Jean d'Albon. Ce Jean d'Albon était maréchal de Saint-André et gouverneur de Lyon (28). Il meurt l'année suivante en laissant ses titres et dignités à Jacques, son fils. L'abbé de Gaddi ne fut pas remplacé immédiatement au bénéfice d'Ainay, ce ne fut qu'en 1554 que le roi y nomma (26) Dumas. Trad. d'Ainay, p. 269. Notes et documents pour servir à l'Hist. de Lyon, par A. Péricaud, année 1542. Alm. de Lyon de 1840. (27) Lyon ancien et moderne, p. 44. (28) "Alm.de Lyon, 1841. Docum. Péricaud, an. 1548-1549.