Revue du Lyonnais » série 5 - n°10 ( 1890 ) » pp.248

248                 LES PROTESTANTS A LYON

      51 chefs de famille payaient chacun une
         contribution de 12 livres et au-dessus,
         soit            .                       1,785 livres.
      59 chefs de famille payaient chacun une
         contribution de 10 livres et au-des-
         sous, soit                                309 —
      13 damoiselles ou veuves payaient en
         tout                                      171 —
   123                                           2,265 livres.
     75 ne payaient aucune contribution.
     29 « Ceux que l'Eglise assiste toutes les
        semaines ».
   Il y avait, en 1651, environ iéo familles; en comptant
cinq personnes par famille, ce qui est une moyenne élevée,
et en ajoutant « les damoiselles, les veuves » et les hommes
qui vivaient seuls, on obtient un total de 870 personnes
environ.
   De Bercy et d'Herbiguy, en portant le nombre des
Protestants à un millier, ont donc donné une estimation
rapprochée de la vérité, et nous rappellerons' que, d'après
les relevés que nous avons faits,' la population protestante
paraît avoir diminué dans la seconde moitié du xvne siècle.
Cette diminution est confirmée par les comptes de la com-
munauté de 1663 à 1666 et en 1680-1681 (5).

   (5) Au cours de nos recherches, nous avons trouvé les listes de tous
les « Convertis à la foy catholique depuis l'institution de la Compagnie
de la propagation de la foy à Lyon » en 1659. Il y en eut, depuis 1659
jusqu'en 1682, 380 environ, dont 294 de 1659 à 1675. En vertu des
déclarations du Roi du 8 juillet 1643 e t du 2 I m a i I ^53, qui avaiect
confirmé les précédents édits en plus d'un point, les Réformés ne pou-
vaient être « ni troublés ni inquiétés en quelque sorte et manière que ce
fût », à raison de leur religion.