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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                     229

concéder cette charge à titre de bénéfice à quelque haut
dignitaire ecclésiastique. Le poste d'abbé ne sera plus cqnr
sidéré que comme un poste lucratif, et le couvent de saint
Badulphe ne sera que le palais d'un grand seigneur et une
hôtellerie royale.
   Le baron de Chazay sera bien toujours un haut et puissant
personnage, mais la cour l'attirera plus que sa baronnie dont
il laissera le soin administratif à ses officiers de justice^ à
son capitaine châtelain et à son fermier général.
   A la mort de Théodore du Terrail, la seigneurie de
Morancé avait passé des de Chiel à l'abbé d'Ainay; celle de
Lozanne appartenait en partie aux de Saint-Julien, en partie
aux de Vaure ; celle de Civrieux aux de Sarron depuis 1418 ;
celle de Marcilly à l'abbé d'Ainay ; celle de Janzé aux de
Verd ; celle de Dommartin à l'abbé d'Ainay, ainsi que celle
de Saint-Jean ; celle de Lissieu aux Lambert.
   Lissieu avait vu disparaître vers la fin du xive siècle l'an-
cienne famille chevaleresque de ce nom. Une fille, la der»
nière de cette race, avait apporté cette seigneurie aux
Lambert de Condrieu (33).
   En 1450, la veuve d'Ennemond Lambert, seigneur de
Lissieu et fils de Godemard Lambert, se rend auprès du
Chapitre de Lyon afin d'implorer l'absolution pour le dit
seigneur qui venait de mourir. Le curé de'Lissieu refusait de
l'enterrer en terre sainte, parce qu'il avait été excommunié
pour avoir refusé de payer le droit de glaive que lui avait
concède autrefois le Chapitre, et pour lequel il était tenu de
solder une rente annuelle.



  (33) Mazures, t. II, p. 415. Arch. du Rhône. Inventa Pupil,, chart.
281. Arch. du Rhône. G. 946.