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2r2            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

tude considérable de moucherons et d'insectes appelés
bardants ; l'année i486 fut sèche et improductive (7).
• Le seigneur de Chazay vint généreusement au secours
des pauvres manants, ses vassaux, et pour que ses ressources
fussent plus abondantes, il rétablit avec une grande sagesse
l'ordre dans les finances du monastère. Beaucoup de
prieurs, par suite des bouleversements précédents, ne don-
naient plus les rentes convenues. Il réunit en un chapitre
général tous ces hauts dignitaires et exigea les redevances
en leur entier, 1485 (8). Le couvent retrouva les revenus
nécessaires à l'entretien de ses nombreuses seigneuries,
grâce à l'énergique initiative de l'abbé du Terrail, qui fil
également intenter une action contre les habitants de Chazay
et de Marcilly, qui cherchaient à se soustraire aux obliga-
 tions du vassal envers son seigneur (9).
    Ce fut aussi pour créer des ressources aux nombreux
 malheureux de la contrée qu'il entreprit la construction de
son palais abbatial à Chazay. Sur l'emplacement du prieuré,
 qui fut supprimé et dont les moines furent transportés au
 couvent d'Ainay, il traça cette belle demeure, qui fut
divisée en deux corps de bâtiments. L'un au nord, quia
conservé jusqu'à nos jours l'ancienne salle du chapitre
 (maison Péchet), fut affecté au logement de l'archevêque
de Lyon, qui jusqu'à cette époque avait eu sa maison dans
 la ville.
    C'était alors l'illustre archevêque Charles de Bourbon,
 qui, nommé en 1446 à l'âge de onze ans, ne fit son entrée
 à Lyon qu'en 1466 et ne fut sacré qu'en 1470. Il venait de


  (7) B. Maillard, p. 31 et 35.
  (8) Arch. du Rhône. Ainay. 2« arm., vol. 41, chart. 8, fol. 399.
  (9) Arch. du Rhône. Ainay. H. 4280, chart. 36.