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                   LES
174                      PROTESTANTS A LYON

1575 ; un autre Benay, également catholique, Horace, aussi
« filleur de soye », était alors dans cette ville. Jean-
Antoine Benay alla s'établir à Genève. Il y embrassa la
religion réformée, et revint à Lyon, où nous l'avons trouvé
de 1605 à 1610. Un de ses fils, Pierre Benay, l'accompagna,
et nous avons suivi ce dernier à Lyon de 1608 à 1625.
   Nous ignorons quel lien a existé entre ce Pierre Benay et
le Pierre Benay qu'on dit avoir été un des plus habiles mou-
liniers de Bologne. Colbert a fait venir d'Italie celui-ci qui
aurait monté à Fons, près d'Aubenas, un peu après 1670,
suivant les uns, et, en 1684, suivant les autres, une filature
et un moulin (8).
   Il est probable que le Pierre Benay, appelé par Colbert,
était un descendant du maître moulinier lyonnais.

                    17. — Cardeurs de soie.

   Six cardeurs de soie seulement, de 1607 à 1639 ; un
d'eux était maître.

       18. — Faiseurs de velours et de draps de soie.

   Soixante-sept faiseurs de velours et de draps de soie,
maîtres ou ouvriers, c'est un nombre insignifiant par rapport
à cette partie de la population lyonnaise.
   Il est à remarquer que, sur dix-neuf mouliniers et car-
deurs de soie, dix-huit travaillaient de 1604 a 1635. Il en a
été de même pour les faiseurs de draps de soie : on en
compte les quatre cinquièmes de 1600 à 1640. Cela prouve
que les Réformés se sont peu adonnés au travail de la soie,


  (8) Comte de Gasparin. Mûriers et vers à soie, 1841, p. 102.