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DE LA VILLE DE LYON 121 Silvestre, figure l'Hôtel de Ville avec sa façade principale et son beffroi achevés. Or, comme les plans de ce monu- ment n'ont été arrêtés que vers le milieu de l'année 1646, et la première pierre posée le 5 septembre suivant, il en résulte qu'Israël Silvestre n'a pu le reproduire dans ses planches en 1640. D'autre part, l'état d'avancement des travaux figuré sur les vues en question correspond à peu près à celui que devait présenter le monument vers la fin de l'année 1649. Dès lors, on est fondé à croire que ce n'est que cette année, ou peut-être la suivante, 1650, qu'Israël Silvestre aurait séjourné à Lyon et dessiné ses monuments ainsi que les principales perspectives de son remarquable panorama. Nous commençons la description de l'œuvre d'Israël Silvestre relative à Lyon, par la suite des vues publiées par Robert Pigout : i°. — Titre. —Vue prise de la pointe d'Ainay, vers le confluent, montrant les coteaux de Choulans et de Sainte- Foy, avec les bâtiments du Lazaret de la Quarantaine au premier plan. A gauche, une grande figure assise représente le Rhône, à droite, une femme dans la même posture représente la Saône, toutes deux tenant une corne d'abondance de la main gauche et la droite appuyée sur une urne, la tête ornée d'une couronne de plantes aquatiques. En haut, dans le ciel, une Renommée tient deux trompettes ; elle souffle dans l'une dont la draperie porte les armes de France et de Navarre, et tient à la main gauche l'autre trompette dont la draperie porte les armes du marquis de Villeroy,