Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
10                     A PROPOS DE LUGDUNUM

du Génie de Rome, la « ville de Lyon », et l'a représentée,
suivant les indications étymologiques de Clitophon, par
« un corbeau sur un rocher ».
   Ajoutons, pour mémoire, qu'il nous paraît certain que la
représentation du « corbeau sur un rocher », figurant de
même « la ville de Lyon », a été encore rencontrée sur des
poteries trouvées, il est vrai, à Lyon, mais ces poteries,
sigillées, de facture toute romaine, ont été sûrement, sui-
vant nous, fabriquées non en Gaule, ni même à Lyon, mais
bien en Italie, et peut-être à Rome même, d'où elles ont
été, comme d'usage, importées en Gaule.


                 2° Monuments fabriqués EN Gaule.

   A côté de ces monuments dont nous venons de parler,
s'en trouvent d'autres, fabriqués en Gaule, à Lyon même,
et sur lesquels le corbeau apparaît encore, mais alors appa-
raît toujours sans support, c'est-à-dire sans être posé sur une
éminence ou rocher, et les principaux de ces monuments
sont, comme chacun sait, les suivants :
   i° Le plomb de la douane romaine de Lyon, mentionné
plus haut, et sur lequel « un corbeau apparaît voltigeant »
au-dessus du lion couché ;
   2° Une série de médailles romaines, frappées dans l'ate-
lier de Lyon, et qui sont :
   A. — Un quinaire de Marc-Antoine (9), frappé, selon
nous, en 711 (année de la fondation de Lyon) et non pas
en 710, comme le dit M. Babelon ;
   B. — Deux deniers et un quinaire de Marc-Antoine et


     (9) Babelon, Op. cit., t. I, p. 162, Antonia, n° 7.