page suivante »
CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 405 dans une intention hostile. C'était le crime de haute trahi- son ; on dut instruire le procès de ce malheureux traître dont la conduite fait tache sur le patriotisme de ses compa- triotes, et il fut jugé selon la rigueur des lois (21). Les années se succèdent sans apporter aucune tranquil- lité dans nos pays, cette guerre interminable avec les Anglais ruine nobles et manants. L'abbaye d'Ainay avait vu son trésor fortement entamé par suite des réparatious qu'occasionnaient les luttes à soutenir; Chazay lui avait particulièrement coûté. On apporte alors dans l'administration des biens du couvent la plus sage économie, le chapitre s'assemble en juillet 13 99, sous la présidence de Dom Barthélémy. L'on y traite des mesures à prendre et l'on décide que pour réparer les brèches faites au trésor, il ne sera distribué dorénavant à chaque moine que deux miches par jour au lieu de trois (22). On se demande quelle grande ressource cela dut créer au bout de l'année ? Mais il est à croire que ce ne fut pas le seul moyen employé ; nous avons ici toutefois la preuve de l'extrême misère qui régnait alors dans nos provinces. Cependant Chazay avait prouvé jusqu'à ce jour que ses murailles bien défendues étaient capables d'offrir un abri sûr aux nobles familles des environs. Vers la fin de ce siècle était venue résider dans notre ville une branche d'une importante maison, les de La Fontaine. Briande.de La Fontaine, veuve de feu Berthet de Gruel, teste et veut être enterrée dans la chapelle de Saint- (21) Arch. du Rh. Ainay. H. 4280, fol. 42. (22) Arch. du Rh. Ainay, 2« arm. vol. 42, ch. 2. /