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                CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                       345

  Jusqu'en 1789, chaque année se renouvela cette solennité
populaire où des réjouissances et des chants rappelaient les
hauts faits de Théodore Baboin (2). En I1793, on célébra
même une fête en son honneur, sa statue ne fut pas ren-
versée, on se contenta de lui donner un aspect révolution-
naire en la décorant du bonnet phrygien et en inscrivant
sur son piédestal :

      Les Français sont égaux, cf n'est point la naissance,
      Mais la seule vertu, qui fait la différence.

    Puis, vers 1839, les habitants de Chazay s'aperçurent que
 cette statue de bois, bardée de fer, allait bientôt crouler par
 suite du ravage des temps ; ils déléguèrent deux conseillers
 municipaux afin de venir chercher à Lyon quelque statue,
pas trop chère, qui pût remplacer l'ancienne. Ayant eu con-
 naissance qu'il se trouvait aux Brotteaux, aux Montagnes
françaises, dans un tir au pistolet, une plaque de fonte
servant de cible et qui représentait un semblant de cheva-
lier puisqu'il avait casque, bouclier et lance, ils l'achetèrent
au poids, et triomphants le rapportèrent à leurs concitoyens.
Ceux-ci tous joyeux lui donnèrent une place d'honneur sur
la principale porte de la ville. Et c'est ainsi qu'un gladiateur


   (2) Tous ces fa'ts relatifs au Baboin étaient précieusement conservés
dans les archives du couvent d'Ainay, qui les a plusieurs fois commu-
niquées à la ville de Chazay. M. Rimbourg, maire pendant 25 ans, a eu
entre mains ce communiqué historique, qui a été perdu à sa mort
comme tant d'autres choses. II était aux archives d'Ainay sous le
numéro 718, nous n'avons pu le retrouver.
  Voir pour l'histoire du Baboin : Serrant : Hist. à'Anse. p. 265 et
suivantes. M. Menai. Album du Lyonnais : Chazay. Th. Ogier. La
France par cantons-, t. II, p. 18.