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222 NOTES SUR LE SALON vigoureux, précis, consciencieux, toutes ces qualités acquises par l'artiste, mettent son envoi de cette année fort au dessus de ceux d'antan. A ce paysage, fait pendant de l'autre côté de la salle de sortie, une magistrale composition de M. Noirot, Les Rochers de la Madone au Perron, vaste cirque de montagnes noires au fond duquel se déroulent les courbes d'une rivière aux eaux sombres. Les natures différentes des Alpes et des mon- tagnes foréziennnes appartenant au groupe des Cévenoes, sont habilement rendues dans ces deux grandes pages. M. Appian a envoyé plusieurs petits tableaux : Un soir a Arandon, Le Petit Port de Brusc, reproduisant dans des cadres restreints, les qualités de vérité, de charme et de finesse du maître lyonnais. Un étang perdu dans une forêt largement ouverte aux rayons du soleil, de grandes touffes de joncs élevant leurs feuilles lancéolées vers le ciel, la rive verte ombragée par de beaux arbres, se confondant avec l'eau qu'aucun souffle ne ride, une impression de fraîcheur et de solitude ; dans un cadre qui contient un des plus fins paysages du Salon, M. Izembart a mis tout cela. La médaille du Salon décernée naguère à M. Bidault, suffit à mettre en valeur et en lumière les toiles attrayantes de cet artiste, qui reproduisent les bords célèbres et célébrés du fleuve de YAstrée. M. Stengelin expose deux tout petits tableaux, vues prises sur les bords de la Meuse, où l'on retrouve la finesse de ton et le charme poétique de la nature hollandaise, objet toujours plus exclusif de ses prédilections. Dans des proportions plus amples et avec une remarquable puissance de coloris, M. Beauverie, nous montre une vaste carrière de rochers dans la vallée d'Amby, vallée sombre