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                       LES
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tout en relief et venu de fonte. Or le martelage, même en
prenant les plus grandes précautions, aurait aplati ces
reliefs, et ils sont au contraire très bien conservés sur les
spécimens déposés au Musée de Lyon, bien qu'ils aient
séjourné pendant des siècles sous la terre; donc, le roulage
à l'état pâteux nous paraît probable.
   Les deux lèvres longitudinales de la plaque ainsi recour-
bée étaient dressées et ramenées l'une contre l'autre, comme
on le voit aux dessins de i à 4, planche XI.
   L'espace vide entre les deux lèvres de la lame, présen-
tant la forme d'un triangle, types n° 1 et 4, était destiné à
recevoir la soudure. Dans les types n°s 2 et 3, une des
lèvres était ramenée contre la paroi de la plaque, à l'inté-
rieur. Dans tous les types, la portion du métal destinée à
recevoir la soudure devait être avivée, et des règles devaient
être placées, à distance voulue, puis la soudure était coulée,
à chaud, et formait la nodosité ou bourrelet visible sur les
types dont nous présentons le dessin.
   La preuve que la soudure était coulée en fusion, et lais-
sée ensuite simplement à refroidir, c'est qu'aux tuyaux
conservés au Musée de Lyon, on voit sur l'un des spéci-
mens, à la partie supérieure de la nodosité, de petits affais-
sements de la matière, qui s'est embue ou contractée lors
du refroidissement.
   Ce travail était exécuté avec une grande sûreté de main,
l'un des tuyaux, le mieux conservé et très soigné dans sa
soudure, a été représenté à un ouvrier maître que nous
avons conduit au Musée pour nous donner son opinion, il
nous a déclaré, qu'aujourd'hui, il serait impossible de faire
mieux.
   La soudure ainsi appliquée offrait une résistance aussi
grande qu'on pouvait le désirer, la preuve résulte de ce fait,