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LES AQUEDUCS 431 On pourrait dire que les courbes de niveau de 5 50 à 600, entre la vallée de l'Orgeolle et le chemin 24 sur Chevinay, ont un développement un peu moins long que les courbes inférieures, car elles pénètrent un peu moins profondément dans les vallées de Montromand et de Courzieux et qu'elles présentaient ainsi une économie dans les frais de construc- tion, outre qu'elles permettaient de franchir sans grande difficulté le col de Noyery, mais ce n'était pas là la raison dominante. Il fallait introduire dans l'aqueduc de l'eau aussi bonne et aussi limpide que possible, et ces deux qualités étaient plus sûrement atteintes en maintenant le canal aux altitudes éle- vées de 550 à éoo. Entre ces niveaux et les sommets des monts qui les dominent et qui portent des cotes variant de 700 à 900 mètres, on ne trouve encore de nos jours que fort peu d'habitations. A l'époque romaine, ces zones étaient couvertes par des prairies, des broussailles et des forêts. Si le débit des sources était insuffisant, l'eau des ruisseaux était d'assez bonne qualité, car à ces altitudes elle était rarement troublée, sauf en temps d'orages. Arrivé à Chevinay, on quitte la région des sommets élevés, aussi l'altitude de l'aqueduc s'abaisse brusquement, afin de recueillir au passage l'eau du ruisseau le Pleinet, qui coule entre le cimetière et le lieu dit les Thus. Immédiatement après avoir traversé ce ruisseau qui forme sur ce point, la limite de la commune de Chevinay d'avec celle de Saint-Pierre-la-Palud, on a à gauche et sur près de 800 mètres de longueur l'aqueduc, dont le massif en maçon- nerie, effondré en plusieurs endroits, sert de mur de soutè- nement au chemin. Voici les dimensions relevées aux Thus, à l'intérieur du canal ; largeur entre l'enduit lisse Qm,79 ; hauteur de l'en-