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234           NOTICE SUR 1ES PLANS ET VUES

est donné à TArar par les habitants du pays (2). Lyon fut
longtemps, avec Narbonne, la première des cités de la
Gaule par le nombre de ses grands hommes. Au témoignage
de Strabon, elle était l'emporium où tous venaient, comme
de nos jours, s'approvisionner. Les gouverneurs romains,
avec l'autorisation d'Auguste, pouvaient frapper à leur effi-
gie des monnaies d'or et d'argent. On y voyait un temple
élevé à frais communs par tous les habitants de la Gaule et
dédié à César Auguste (3). Il était bâti à l'entrée de la cité,
au point de jonction des deux fleuves : l'autel principal
offrait le nom des soixante cités (de la Gaule), et les statues
de chacune d'elles (se dressaient autour). Cette ville fut
autrefois la capitale des Ségusiaves, qui couvraient le terri-
toire compris entre le Rhône et le Doubs (4). Les autres
 peuples, dans la direction du Rhin, ont pour limite de sépa-
 ration d'un côté le Doubs, de l'autre côté la Saône. Ces
 deux rivières, parties des Alpes, marient leurs eaux pour
 se jeter dans le Rhône. Ce fleuve continuant sa course des-
 cend à Vienne, métropole des Allobroges. Étant donné
 l'union de ces trois cours d'eau, les eaux ont leur point de
 départ au nord et inclinant vers l'ouest, puis réunies en un
 même lit, elles se dirigent avec une courbe vers le midi :
 grossi par de nombreux affluents, le fleuve précipite sa


   (2) Arar chez les Latins. Au moyen âge, Saucona, Segona, Sagona,
Saona, Saône.
   (3) Le temple dédié à Rome et à Auguste (ROMAE ET AVGVSTO),
l'an de Rome 743.
   (4) Passage erroné, extrait de la géographie de Strabon, livre IV,
chapitre m. Les Ségusiaves occupaient à peu près le territoire des deux
anciennes provinces du Lyonnais et du Forez, et ne s'étendaient nul-
lement jusqu'au Doubs.