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104               UN CONFRÈRE DE MASSILLON

lettres se perpétuait avec l'assiduité à l'a prière, et récemment
encore, La Mure, un de ses membres, s'était montré érudit
aimable, historien consciencieux, dans ses ouvrages sur la
province et sur le diocèse. Nos régents entreprenaient aussi
volontiers des excursions sur les bords du Lignon, « cou-
lant tant mollement, » et ils se donnaient le plaisir inno-
cent de lire VAstrèe dans les lieux qui l'avaient inspiré; ou
bien la dévotion les conduisait en pèlerinage à un sanctuaire
fameux, confié aux Oratoriens, à Notre-Dame-de-Grâces,
bâtie au sommet d'une abrupte montagne, dominant la rive
gauche de la Loire et les rochers sauvages qui enserrent son
lit à cet endroit.
    Détail à noter, pendant le Carême de 1689, tout en ne
songeant guère à leurs destins futurs et sans rêver de passer
 un jour de leur chaire de grammaire ou de belles-lettres
 dans la chaire de la chapelle de Versailles, ils entendirent
un des prêtres les plus distingués de l'Oratoire, ancien pro-
fesseur de la maison, le P. Jean Gaichiez, envoyé de Paris.
Il est l'auteur fort estimé des Maximes sur le ministère de la
chaire; l'abbé Du Guet le vantait volontiers, et ses exemples
 n'étaient pas inférieurs à ses leçons (10).
    Maure prolongea son séjour à Montbrison un an de plus
que Massillon; il le remplaça dans la classe de rhétorique, à
l'entrée de l'année scolaire 1689-1690; il avait successive-
ment professé la troisième et la seconde. De cette ville, il se
rendit à Riom; deux ans encore il y enseigna la rhétorique
et fut appelé après ce terme aux fonctions de préfet des
 études ( n ) .

  (10) 6 février 1688. — Le P. Jean Gaichiez, de Paris à Montbrison,
pour y prêcher le Carême prochain {Registres des délibérations. Archiv.
nat. MM. 584).
  (11) 1690. — Le confrère Maure enseigne la rhétorique à Riom.