Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
26            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

chants naïfs et religieux sont arrivés jusqu'à nous, et on les
écoute avec plaisir encore. Mais avec les mœurs grossières,
bien des désordres se glissaient dans ces fêtes villageoises, il
était donc utile qu'une sage réglementation y présidât, c'est
ce qui fut fait en cette circonstance.
   Guillaume de Sartines se distingua par une habile admi-
nistration. Après avoir donné dans notre ville une prudente
réglementation aux fêtes populaires, il s'occupa de la bonne
organisation du couvent et de ses prieurés. La charge de
prieur était devenue considérable et avait pris d'autant plus
d'importance qu'elle était inamovible. De là de graves abus
de la part de ces hauts dignitaires, qui se montraient parfois
un peu trop indépendants de l'autorité abbatiale. Après en
avoir délibéré avec son Chapitre, Guillaume de Sartines
sollicita du Pape un bref, qui vient imposer cette utile
réforme. Il y est dit : « Qu'ayant entendu favorablement
la demande qui lui est faite par le seigneur abbé d'Ainay,
lui, Clément, pape, désirant voir toutes choses prospérer
dans le dit monastère, pour le bien des âmes comme pour
celui des corps, concède à l'abbé le pouvoir de révoquer les
prieurs et les obédienciers, quand cela lui paraîtra juste et
convenable au bien général. Qu'il aura le droit de nommer
d'autres sujets à leur place, usant, s'il le faut, pour con-
traindre les récalcitrants, de toutes les censures ecclésias-
tiques; les droits du siège apostolique étant toutefois
sauvegardés » 1226 (48).
   Nous n'avons pas trouvé que le prieur de Chazay ait
donné sujet à quelques plaintes; d'ailleurs, l'abbé d Ainay
gardait habituellement le titre de prieur et en faisait exercer
les fonctions par des moines revêtus de charges inférieures.

 (48) Grand Cart. d'Ainay, t. I, chart. 29.