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348                HISTOIRE DU COUVENT

    158J, 2 mai. — Les habitants de Lyon s'insurgent contre
l'autorité royale et essaient de s'emparer de la citadelle
Saint-Sébastien. Le gouverneur de Lyon, Mandelot, fait
ses efforts pour se mettre à la tête du mouvement, afin de
pouvoir le diriger; il parvient à assurer au roi la possession
de la citadelle, mais il se joint aux habitants pour en
demander la démolition. Le Consulat envoie un Mémoire
à ses députés en Cour pour obtenir d'Henri III qu'il se
rende au vœu des Lyonnais. Le roi résiste d'abord, puis
il finit par céder pour 40,000 écus payables en quatre mois.
Dans les lettres-patentes rendues à cet effet, Henri III
déclare aux Lyonnais qu'il ne veut d' « autres forteresses
pour la conservation de la ville que leur cœur et leur bonne
volonté. » Les 40,000 écus furent immédiatement payés,
afin de prévenir toute rétractation. Puis le Consulat, qui
entretenait à ses frais une chapelle à l'église des Carmes,
convoque le peuple dans ce temple saint, fait lire publi-
quement et solennellement la déclaration royale et se rend
avec le gouverneur au-devant de la citadelle ; un banquet y
réunit les autorités de la ville, le gouverneur passe ensuite
une revue des troupes et saisissant un marteau, il donne le
premier coup à l'édifice (Clerjon, Hist. de Lyon, V, p . 297).


   ij8y, 3 avril. — Mort de Bernard Ferrary, patrice
génois, le premier de sa famille qui était venu s'établir à
Lyon. Il fut inhumé dans la sacristie des Carmes des Ter-
reaux, où l'on voyait encore son mausolée, en marbre,
avant la Révolution de 1789 (Pernetti).

   iS9h décembre, 2?. — Le Consulat, attendu le refroi-
dissement de la charité et l'excessive cherté des vivres,
qui réduisent les pauvres couvents mendiants de la ville Ã