Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                     161

   Chazay, Casetus ou Caselum, a dû succéder à quelque
ancien poste romain, placé là pour garder la route de la
rive gauche de la rivière qui, venant de la ville d'Anse, se
dirigeait vers les montagnes du Lyonnais (4). Nous pou-
vons dire, croyons-nous, de la ville de Chazay, ce que
M. Vachez dit de Châtillon-d'Azergues, qu'un grand
nombre de forteresses du Moyen Age ont remplacé des
châteaux de l'époque romaine construits pour garder un
cours d'eau, surveiller une plaine ou l'entrée d'un rappro-
chement de collines (5).
   Or, ici le point culminant où se trouve le bourg de
Chazay, nous paraît parfaitement choisi pour y bâtir une
ville fermée, un de ces châteaux-forts capables d'offrir un
asile assuré aux habitants de la région. A l'orient et au
midi, une pente raide offre un accès presque impossible;
à l'occident et au nord, le mamelon, quoique moins bien
accentué, ne laisse pas cependant d'offrir une déclivité de
terrain assez forte pour rendre également de ce côté les
abords des murailles fort difficiles. On aperçoit surtout
l'admirable position de Chazay, quand on le considère du
haut de Saint-Jean-des-Vignes ou des collines des alentours.
   Une vue très étendue sur le pays, des eaux abondantes
et limpides, descendant des pentes de Saint-Jean et de
Charnay, pour arriver naturellement après les infiltrations
de la plaine des Varennes jusqu'au sommet de la berge où
se trouve le bourg, la fertilité du pays, qui produisait
céréales et vins renommés dès les temps les plus reculés,
tout y était un attrait naturel pour y construire une ville,
chef-lieu de quelque seigneurie.

  (4) La rive droite était gardée en face par le village de Marcilly,
autre poste romain, établi par Marcellus, lieutenant de César.
  (5) Chdtillon-d'Aperçues. Vachez, Lyon, A. Brun, 1883, p. I.