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HO HISTOIRE DU COUVENT monastère, toutes les constructions pour hôtelleries ou pour habitations particulières, qui formaient comme une enceinte autour du sol plus spécialement consacré à l'usage des religieux, avaient fini par augmenter notoirement leurs richesses; ils en étaient venus à ne plus oser acheter ni construire sous leur nom, tant le titre de moines mendiants et les privilèges qu'ils en voulaient faire sortir leur parais- saient condamnés par l'état de leur fortune! Mais si une énumération de leurs biens peut suffire pour en fournir l'inventaire, l'intérêt historique ne sera satisfait que par une désignation, quelquefois détaillée, de ces sources aussi nombreuses que fécondes où leur a laissé puiser, pendant des siècles, l'esprit religieux ou de charité de la ville et de ses environs. C'est ainsi que nous sommes amené à parler des corporations et des confréries, des élections de sépul- tures, des subsides royaux et consulaires, des aumônes, etc., dont s'est enrichi le trésor du couvent. Avant d'aborder ce sujet nous devons, pour ne rien négliger de ce qui appartient au même ordre d'idées, dres- ser le tableau des possessions de la communauté hors de l'emplacement dit des Auges. I. Possessions immobilières. — Dans Lyon, ils avaient acheté à la Grand' Côte la maison qui portait pour enseigne un saint Sébastien. Au Chemin-Neuf, ils possédaient aussi une maison d'as- sez belle apparence. A la Croix-Rousse, ils avaient acquis une grange qui s'étendait sur les deux paroisses de Saint-Pierre et de Saint- Sébastien. Ils avaient encore plusieurs domaines à Romanèche, à Limonest et à Vourles. Et comme les aumônes et les ser- vices religieux étaient les deux meilleures causes de profits,