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66                       SOCIÉTÉS SAVANTES
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 dès le milieu du xm siècle, la seigneurie de Mays avait cessé de lui
 appartenir; après avoir possédé les terres de Cuzieu et de Chagnon,
 elle tomba dans l'infortune et ses derniers représentants remplissent, à
 la fin du xv» siècle, le simple office de notaire dans la châtellenie de
 Donzy et à Feurs.
    M. Léger met sous les yeux de l'Académie les plans de l'ancien
pont Morand et du pont actuellement en construction, pour en signaler
les différences. Il fait ensuite un exposé historique de la construction
du pont élevé par l'architecte Morand. Sa concession, d'abord refusée
en 1754, lui fut accordée en 1771 ; mais Morand eut à combattre à la
fois la résistance des Hospices, qui avaient le monopole des bacs à
traille sur le Rhône, et celle des marchands de bois et de pierres qui
craignaient que le nouveau pont créât des obstacles à la navigation. Un
arrêt du Conseil de 1775 rejeta l'opposition de ces derniers, et les Hos-
pices, mieux éclairés, finirent par comprendre la plus-value qu'allait
donner le nouveau pont aux terrains de la Part-Dieu. Ce pont, ter-
miné en 1775, pour le passage des piétons, ne fut livré, que l'année
suivante, à la circulation des voitures. Ses arches étaient d'abord au
nombre de 17, mais il reçut des modifications en 1817. Sa solidité était
à tout épreuve ; pourtant il avait fléchi et il était devenu trop étroit,
ce qui a nécessité sa reconstruction. Le nouveau pont se composera
seulement de trois arches, en acier, dont celle du milieu mesurera
67 mètres de largeur, et les deux autres 63 mètres 40 centimètres. Mais
si la matière employée pour ce nouveau pont lui donne une grande légè-
reté, les oscillations qu'il subira au passage des voitures, contribueront
à le désagréger peu à peu, et c'est là un danger auquel il faudra veiller
constamment. — M. Bresson partage cet avis ; les oscillations, que subit
un pont en acier, tendent à user les rivets, qu'il faut remplacer cons-
tamment. En somme, l'emploi de l'acier ne vaut, pour la solidité, ni
la pierre ni la fonte. — M. Léger ajoute que, d'après les comptes con-
servés aux Archives, les bois employés pour la construction du pont
Morand, venaient presque tous de la Bourgogne. — M. Beaune fait
observer qu'en effet, ils furent pris dans la forêt de Velour, près de
Dijon, qui appartenait à la famille de Saulx-Tavannes.

  Séance du 29 janvier 1889. — Présidence de M. Léon Roux. —
Hommages faits à [l'Académie, par M. Locard : Etudes critiques sur les
hélix du groupe de VHélix Rufescens ; Révision des espèces françaises appar-