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                 LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDRIN                      IO3

ce que vous pensiez sur mon tableau. Cependant, je
compte toujours sur la même sincérité ; j'en suis recon-
naissant et l'attends de votre bonne amitié. Dans cette
lettre, je vois encore que vous avez été malade. Pauvre
garçon ! ça m'a fait bien de la peine.
   Votre chapelle marche maintenant. Outre ce que vous
m'en dites, cet architecte a été à même de m'en parler
aussi, car il paraît qu'il connaît beaucoup MM. Périn et
Orsel. Vous apprenez, en faisant cela, d'excellentes choses,
mais on regrette toujours sa liberté. Je comprends bien
vos plaintes à ce sujet, mais il faut penser que ça ne durera
pas toujours et qu'enfin peut-être un de nos beaux projets
pourra réussir. Moi, je l'espère. Nous aurons un jour
quelques travaux, sinon ensemble, au moins voisins ( 9 ) .
Nous pourrons nous voir tous les jours !.. Nous parlons
souvent de cela avec Frenet (10), Janmot et Lavergne(i 1),
et s'il arrive dans ces châteaux en Espagne quelque chose
de bien fameux, vous en avez toujours votre part. Jamais on



cité cherchée. Une des prétentions de Nicole était de faire de l'archi-
tecture symbolique. Mort récemment, après 'avoir été longtemps tenu
éloigné de sa profession par une attaque de paralysie, je crois (Id.).
   (9) Hélas, pour Lacuria cela ne se réalisa jamais (Id.).
   (10) Frenet, peintre lyonnais, élève de M. Ingres, auteur d'un
tableau non sans talent dans la chapelle de l'église de l'Antiquaille,
mais il versa bientôt dans de fâcheuses excentricités artistiques. Ce
fut dommage, car il était né avec le sentiment des grandes choses.
Depuis longues années il a abandonné la peinture. Après 1870, il fut
conseiller général, élu par le parti radical. Mais il ne fit que passer,
ayant éprouvé dans la politique avancée des déceptions bien pires que
d.insjl'art.
   (11) Lavergne, peintre lyonnais, devenu peintre verrier de grand
talent. Mort en janvier 1888.