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    398                          BIBLIOGRAPHIE

    lyonnais actuel, avec celle des vocables, recueillis par Cochard, au
    commencement de ce siècle et de ceux du vieux lyonnais, offrant un
    intérêt particulier, au point de vue du dialecte ; il s'est attaché aussi à
    nous faire connaître l'origine de chaque mot, en le rapprochant des
    formes actuelles appartenant soit aux dialectes congénères, soit aux
    diverses langues romanes.
       Ces recherches étymologiques forment sans doute la partie la plus
    difficile de son travail ; mais c'est aussi celle qui jette le jour le plus
    lumineux sur les variations subies par des mots dont l'origine com-
    mune n'est pas douteuse, en achevant de nous démontrer les liens
    étroits qui rattachent nos idiomes locaux aux divers dialectes du Midi.
      A ceux qui voudraient lui reprocher d'avoir proposé quelques étymo-
    Iogies contestables ou douteuses, l'auteur répond d'avance : « Devions-
    « nous donc nous en tenir aux seules étymologies certaines? Nous ne
    « l'avons pas cru. Même une hypothèse a son prix, parce que des
    « mots, découverts plus tard dans d'autres dialectes, peuvent en
    « démontrer un jour l'inanité ou la vérité. »
      Pour échapper à toute critique sérieuse, il lui a suffi, d'ailleurs, d'in-
¥   diquer, à côté des étymologies certaines, celles qui sont douteuses ou
    inconnues, en prévenant le lecteur que la discussion qui accompagne
    ces dernières, n'a d'autre prétention que de soulever des hypothèses
    plus ou moins bien imaginées.
       Ajoutons que l'étude, à laquelle s'est livré l'auteur, n'intéresse pas
    seulement les lettrés et les philologues ; il est aussi tel article de l'ou-
    vrage que peuvent consulter avec fruit les archéologues et les histo-
    riens, pour retrouver le sens de certaines qualifications appliquées soit
    à quelques corps de métiers, soit aux habitants d'une contrée déter-
    minée. Ainsi, tout récemment, l'un de nos collaborateurs nous deman-
    dait l'origine du nom de Bedot ou Bedos, donné aux habitants du Viva-
    rais par ceux de la rive gauche du Rhône. Nous n'avons pu que
    renvoyer notre correspondant au Dictionnaire étymologique du patois
    lyonnais.
       Faut-il s'étonner, dès lors, que ce travail ait appelé l'attention non
    seulement des maîtres de la science française, mais encore des philo-
    logues de l'Allemagne? Une importante Revue allemande publiait ainsi
    récemment un article sur les études d'ensemble concernant le patois
    lyonnais, et nous y trouvions une juste appréciation des publications