page suivante »
336 UNE ENCLAVE DU LYONNAIS des Muletiers, que botaria ou boîeira signifiait surtout le chemin des boutes (des outres). 11 y avait, dans cette partie du Vivarais, deux voies prin- cipales pratiquées par les muletiers, correspondant aux deux grandes vallées, celles de l'Erieux et du Doux. Chacune de ces voies aurait donné son nom au pays, et c'est pour cela sans doute que nous trouvons dans un document lyonnais du xive siècle, un dernier écho de la boteria de Boucieu, c'est-à -dire du cherr.in muletier de la vallée du Doux, tandis que la boteria de l'Erieux a seule persisté dans le langage local pour désigner la contrée qu'elle traversait. * Cherchons maintenant d'où vient ce nom de Bedots ou 'Bedos, que bon nombre de nos compatriotes, sans doute, entendent ici pour la première fois. Nous ignorons si la regio Biduesiorum se trouve mentionnée autre part que dans la lettre du curé de Saint-Martial. Mais il y a là un problème de géographie et d'histoire vivaroises qu'il serait fort inté- ressant de résoudre et sur lequel nous appelons l'attention des archéologues de l'Ardèche et de la Drôme. Il est certain que l'expression de Bedos est encore usitée sur nos bords du Rhône. Dans la région de Serrières et Tournon, il n'est pas rare d'entendre les invectives : Hue dromadaire ! Hue Bedos ! qu'on se renvoie entre gens de la Drôme et de l'Ardèche. Du côté de Valence et de Romans, une nourrice ou servante vivaroise est désignée comme venant du pays des Bedos. A Montélimar, ce mot revient