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DANS LK VIVARAIS 33* du 9 août 1313 par lequel des commissaires royaux, pour former la sénéchaussée de Lyon, détachent de la séné- chaussée de Beaucaire la Cité et le diocèse du Puy, le bail- liage du Velay et totam boieriam Bosseu, c'est-à -dire, toute la boutière de Boucieu-le-Roi. Nous aurons à parler un peu plus loin de ce qu'on appelait en Vivarais le pays des Boulières, et l'on verra que Boucieu précisément n'en faisait pas partie. La complication des droits seigneuriaux et l'enchevêtre- ment des juridictions au moyen âge dépassent l'imagina- tion, au regard de l'unité politique et administrative qui caractérise les temps modernes. C'est ainsi que les arche- vêques de Vienne possédaient en toute justice les terres de Satillieu, d'Ardoix, de Félines et divers domaines aux terri- toires d'Annonay, de Quintenas, de Boulieu, etc. Les comtes d'Albon (futurs Dauphins de Viennois) avaient la pleine souveraineté dans leur ville de Champagne, le château de Thorrenc, la terre d'Eclassan, d'Hayras, de Revirand. Des comtes de Vienne-Bourgogne relevaient les sei- gneuries de Serrières, Peyraud et plusieurs autres fiefs et arrière-fiefs. Enfin, les archevêques de Lyon, au titre que nous avons indiqué plus haut, revendiquaient pour leur Eglise la suze- raineté des deux châteaux et seigneuries d'Annonay et d'Argental (5). La division ecclésiastique au moyen âge procède directe- tement de l'extension qu'avaient prise en Vivarais les Cités de Vienne et de Valence. (5) Histoire du Vivarais, t. I, 426.