Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                         SOCIETES SAVANTES                            307
culose dans les organes d'un individu préviendrait le développement
des autres microbes.
   Une discussion s'engage sur cette question entre MM. Saint-Lager,
Humbert Mollière et Arloing, et M. le Président la résume, en consta-
tant que si la tuberculose est rare chez les goutteux, cette immunité
disparaît quand ils sont atteints de maladies affaiblissantes, telles que
le diabète et le cancer.
  Sous la forme d'une causerie, M. Gallon fait un tableau intéressant
de la navigation des paquebots des Messageries maritimes subventionnés
par l'Etat et des grandes lignes postales qu'ils desservent.
    Les conditions spéciales de la navigation se sont complètement trans-
 formées depuis 1850, avec le nombre toujours croissant des paquebots
 à vapeur. Aujourd'hui, le principal but à atteindre est d'abréger la
 durée de la traversée par la vitesse. Mais la vitesse est coûteuse, et sur
 la mer la consommation du charbon est égale au carré de la vitesse.
 A ce point de vue, notre marine tient le premier rang, car la vitesse
 normale de nos paquebots est de 14 noeuds, c'est-à-dire de 30 kilom.
 à l'heure. D'autre part, la vie à bord est facile, et tout le service est
très confortable. A cela s'ajoute une sécurité très grande. Car les
navires sont formés de deux coques concentriques, séparées par une
solide armature, composée de cloisonnages isolés d'un mètre carré de
surface. Un choc es,t ainsi sans danger réel. De même, les machines
sont si puissantes, qu'il n'y a pas de naufrage à redouter. D'autre part,
leur perfectionnement, qui est la clé du progrès de la navigation, a été
portée à un degré extrême. Aussi, la durée du trajet est-elle mesurée
avec une précision rigoureuse. Après avoir énuméré les diverses lignes
postales desservies par les Messageries maritimes, M. Gallon termine
sa communication en signalant l'importance de la vitesse de nos bâti-
ments militaires. A ce point de vue, on peut être sans inquiétude ; les
incidents récents, qui ont ému l'opinion, ne tiennent qu'à des causes
sans portée et aux retards naturels, exigés par l'étude des détails sans
nombre de l'armement d'un grand vaisseau cuirassé.
   M. Locard prie l'orateur de vouloir bien donner quelques explica-
tions sur l'emploi de l'huile pour calmer la tempête.
   M. Gallon répond que cet emploi est réel, mais que son effet est
local et très restreint. Quand la mer est agitée, un navire présente le
flanc à la mer et c'est dans la partie ainsi abritée, comprise entre le