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SCULPTEURS ET MÉDAILLEURS l6$ les ouvriers de l'école française de la Loire que Jean Per- réal recommanda. Avec cent vingt sculpteurs dans le cours du dix-septième siècle, on peut juger de l'importance que la sculpture avait prise à Lyon dans ce temps-là . Tous les monuments, religieux ou civils, ont reçu des décorations de pierre ; des statues et des bas-reliefs sont devenus le principal ornement des églises, comme des places et des maisons. La sculpture en bois et la sculpture en ivoire étaient également alors, l'une et l'autre, l'objet du travail le plus actif. L'art de la pierre a été exercé avec le plus de succès (nous parlons toujours du dix-septième siècle) par Philippe Lalyame, Martin Hendricy, Nicolas Bidau, les Sibrecq, Georges Hannicq, Jacques Mimerel, Gabriel Audran, Marc Chabry et Simon Guillaume. L'art du bois avait acquis à Lyon une importance rare, et des ateliers de menuisiers- sculpteurs lyonnais sont sortis plusieurs des grands maîtres de l'école française : Antoine Coysevox et les Coustou ont été formés parleurs pères, des menuisiers. Nicolas Lefebvre, Christophe Charmeton et les Chrestien ont été aussi répu- tés pour leurs ouvrages de bois que les Guillermin et Etienne Poncet pour leurs ouvrages d'ivoire. Parmi ces maîtres, six se présentent à nous avec un autre talent. Six ont été médailleurs. Écartons l'auteur du char- mant médaillon de Marie Vignon, Jacob Richier, qui appar- tient à la Lorraine par son origine et au Dauphiné par ses travaux pour le connétable de Lesdiguières ( 2 ) ; les cinq (2) Voir notre notice de ce maître publiée en 1885 dans la Revue du Lyonnais et intitulée : Jacob Richier, sculpteur et mèdailleur (1608-1641).