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l62           LAl.YAME, HENDR1CY ET MIMEREL

   Dans ce dernier siècle, la sculpture a pris plus d'impor-
tance, et l'on voit plus de maîtres placés dans les premiers
rangs. Nous citerons Jacob Richier, le sculpteur du conné-
table de Lesdiguières, Claude Warin, Jean-Baptiste Guiller-
min, l'auteur du crucifix d'ivoire d'Avignon ; les Sibrecq et
Pierre Bourdict qui ont travaillé pour les bâtiments du Roi ;
Jean Thierry, Coysevox et les Coustou.

   Une Lcole de sculpture s'est formée, à Dijon, dans la
seconde moitié du xive siècle, grâce à la volonté persévé-
rante des ducs de Bourgogne de la maison de Valois; elle
a acquis à juste titre un haut renom et l'a gardé jusqu'au
milieu du xve siècle.
   Un Flamand, Claux Sluter, « ouvrier d'ymaiges et varlet
de chambre » du duc Philippe le Hardi, qui fut un des plus
grands maîtres du xive siècle, successeur dans son office
d'un autre grand maître, celui-ci Bourguignon, Jean de
Marville, imprima aux sculpteurs qui se pressèrent dans
son atelier, — la plupart Flamands, quelques-uns Bour-
guignons, — une direction très personnelle. Cependant,
l'école de Dijon, qu'on connaît bien par les œuvres qui
restent d'elle, n'est pas absolument flamande; elle a son
caractère propre.
   Il est peut-être excessif d'appeler bourguignon un art
qui ne diffère de l'art flamand que par quelques traits.
L'art bourguignon n'est en quelque sorte qu'un art de
transition, c'est l'art flamand modifié sous l'influence de
l'esprit de l'ancienne école française. Les ouvriers fla-
mands de l'atelier de la Chartreuse de Champmol ont res-
senti l'impression du nouveau milieu dans lequel ils ont
travaillé, comme aussi ils ont exercé sur les maîtres fran-
çais une action qui n'a fait que grandir, si bien que notre