Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
68        HISTOIRE DES FONDATIONS PNEUMATIQUES

  En 1869, à Saint-Louis sur le Mississipi, on a fondé un
pont à deux piles, l'une d'elles fut descendue à 33 m. 70
en contre-bas des eaux ordinaires. Sur 352 ouvriers qui y
ont travaillé, 30 furent malades et 12 sont morts.

   En 1856, au pont de Saltash (Cornouailles), construit
par Brunel, fils de l'ingénieur du passage sous la Tamise,
un homme mourut subitement en quittant le cylindre, où
il était resté fort peu de temps. La profondeur était 26 m ,68
au-dessous de la haute mer.

   Le danger n'est pas de pénétrer dans l'air comprimé ; il
n'est pas non plus d'y séjourner plus ou moins longtemps.
   La décompression seule est à craindre ; ce qui a fait dire
que là, on ne paie qu'en sortant.

   Le séjour sous une pression de trois atmosphères peut
être prolongé pendant plusieurs heures sans inconvénient.
   Le timbre de la voix est un peu altéré ; la respiration
activée comme par une marche précipitée; les bougies brû-
lent rapidement mais avec une flamme fumeuse ; une ciga-
rette qu'on agite, se consume en flambant.
   Comme nous l'avons dit, le moment de la sortie est le
plus dangereux et demande beaucoup de précautions dans
la manœuvre des robinets, qui doit être très lente.
   Quand on passe trop rapidement de l'air fortement com-
primé à l'air ordinaire, l'air comprimé qui se trouve à l'in-
térieur de l'organisme, exerce une violente poussée qui
produit des maux de gorge, ainsi que des saignements de
nez et d'oreilles.
   Quelques personnes éprouvent des névralgies violentes
mais courtes ; d'autres conservent pendant plusieurs jours
des douleurs de tête et des maux de dents.