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                             BIBLIOGRAPHIE                             463

   Bûbna, toujours immobile, avait son avant-garde à Montluel ; le
gros de ses troupes tenait la ligne Meximieux, Pont-d'Ain, Bourg,
Mâcon. Augereau, très lent dans la formation de son armée, et quoique
ayant reçu de nombreux renforts, ne prenait pas l'offensive, malgré les
ordres réitérés du Ministre de la guerre et de Napoléon lui-même. A la
date du 21 février, l'Empereur lui écrivit la lettre la plus vive et la plus
pressante où, après lui avoir reproché son inaction, il lui disait : « Si
vous êtes toujours l'Augereau de Castiglione, gardez le commande-
ment, si vos soixante ans pèsent sur vous, quittez-le et remettez-le au
plus ancien de vos officiers généraux. »
  Il semble, par cet appel à son ancien compagnon d'armes, que l'Em-
pereur prévoyait bien ce qui devait arriver peu après !
  Augereau se décide enfin à marcher ; il s'avance jusqu'à Poligny
avec la division Pannetier. Il est battu et obligé de rétrograder.
   Le vieux maréchal commit alors une lourde faute; Châlon et Tour-
nus étant au pouvoir de l'ennemi, pour couvrir Lyon, il lui fallait
s'assurer des deux rives de la Saône. Il pouvait, par une marche rapide,
se rendre de Lons-le-Saunier à Mâcon, s'emparer du pont Saint-Lau-
rent et redescendre à Lyon, en suivant le cours de la rivière. Il revint
directement à Lyon pour remonter ensuite la Saône.
   Lorsqu'on apprit au quartier général des alliés la marche en avant
d'Augereau, on forma, sur l'avis du prince de Schwartzemberg, une
armée dite du Sud, dont le commandement fut remis au prince de
Hesse-Hombourg, ayant sous ses ordres Bianchi, Wimpfen et Bùbna ;
en tout 40 à 50,000 hommes. Le feld-maréchal lieutenant Bianchi,
reçoit l'ordre de marcher sur Lyon. Le 8 mars, il est à Mâcon.
   Augereau disposait de 18,000 hommes environ, il attendait encore
des renforts qui n'arrivèrent ' que plus tard. Les divisions Musnier et
Pannetier furent dirigées en toute hâte sur Mâcon. Le général Musnier
était en tête. Le 11, son avant-garde, composée du 12e hussards, colonel
de Colbert, se trouva inopinément à la Maison-Blanche, en face de
l'avant-garde autrichienne. Malgré l'infériorité du nombre, Colbert
n'hésita pas, et avec 300 chevaux, il mit en déroute 1,800 hommes,
fît 400 prisonniers, et s'empara de deux pièces de canon. Musnier rejoi-
gnit ses hussards à Pontanevaux et continua sur Mâcon. Bianchi,
croyant avoir devant lui un corps considérable, massa son armée
(13,000 hommes), dans une forte position et attendit sous Mâcon. Le