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442 L. SARSAY ET SES TRAVAUX toutes les anciennes églises monacales de l'époque ro- mane (6), il s'élève d'un mètre au-dessus du sol du jardin qui l'entoure et dont le niveau n'est guère inférieur à celui de la nef de l'ancienne église de Saint-Martin. Ainsi rétablie sur son plan primitif, cette crypte est un monument qui n'est point indigne de l'attention des archéologues, et tous ceux qui attachent quelque prix aux souvenirs du passé sauront gré à M. Sarsay de l'avoir res- taurée avec un goût aussi éclairé. III Mais les travaux de restauration de M. Sarsay n'ont pas été bornés aux seuls monuments. Mieux instruit des règles liturgiques qu'aucun de nos novateurs modernes, il ne comprenait point que l'on essayât la restitution des choses du passé, sans que tout fut en complète harmonie. C'est ainsi que tous les objets destinés au culte, dans la chapelle de Saint-Loup: la croix et les flambeaux de l'autel, les vases sacrés et jusqu'aux simples burettes, sont la reproduction des modèles les plus anciens de l'art roman. Et il en est de même des vêtements sacerdotaux. Les prêtres, qui venaient y célébrer la messe, devaient se revêtir d'une chasuble aux larges plis, dont la forme se rapproche de celle de la pré- cieuse chasuble, conservée dans l'église de Saint-Rambert- sur-Loire, l'une des filles de nie-Barbe. Tout cet ensemble prêtait à l'illusion, et les jours où l'oratoire de Saint-Loup (6) Viollet-le-Duc. Dictionnaire raisonné de l'architecture française, t. IV, p. 459-