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422       L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE

dèle aux quatre autres qui sont seulement dégrossis; il en
est de même de ceux des piliers dont le plus grand nombre
offre le même aspect. Deux petites colonnes placées dans
les deux angles que fait l'abside avec le transept, ainsi que
leurs chapiteaux de style corinthien romain, sont encore à
citer. Il faut également reconnaître, comme étant de prove-
nance antique, le dallage du chœur dans les pierres duquel
on aperçoit des trous pratiqués, soit dans le milieu pour le
transport et l'élévation de ces matériaux, soit sur les bords
pour les relier à l'aide des crampons de fer.

    Il nous reste à examiner maintenant la série de pierres
 encastrées à l'extérieur des murs, sculptures dont la variété
 et la bizarrerie ont pu faire dire à l'un des auteurs que j'ai
cités : « que sous ce rapport l'église de Champagne était
 un véritable musée d'antiquités. »
    J'ai signalé déjà la plus ancienne : cette tête archaïque
 d'homme à la bouche grande ouverte et à la barbe en co-
quille. Un bas-relief placé à cinq ou six mètres de hauteur
sur le côté occidental de la tour du nord du clocher pro-
prement dit nous a paru peut-être improprement attribué à
l'époque gallo-romaine : un personnage vêtu d'une tunique
et assis les jambes croisées se trouve en face d'un autre nu,
qui vient à lui et lui présente un objet dont on ne peut pré-
ciser la nature. A la moitié de la hauteur du clocher, on
voit aussi une tête de taureau traitée en haut-relief et qui ne
manque pas de caractère. Les sculptures qui nous restent à
décrire sont plutôt carolingiennes et proviennent d'un
monument religieux, d'une église en remplacement de
laquelle l'église actuelle a été construite. Sur la façade occi-
dentale, au-dessus de la petite porte de gauche, on aperçoit
deux sirènes affrontées ; plus à droite un dragon, dont le