page suivante »
LE TESTAMENT DU PRÊTRE MARC CLÉMENÇON 339 de l'Aumône générale et les malades de l'Hôtel-Dieu. Son esprit de charité lui dicte donc, on faveur des malheureux les principales clauses de cet acte, témoignage suprême d'une bonté toujours prête à secourir l'infortune. A ce titre, Marc Clémençon peut compter parmi les bienfaiteurs de nos établissements hospitaliers, et cette considération m'encourage à mettre sous les yeux des acteurs de la Revue le texte de son testament, daté du 3 avril 1666, tel que je l'ai trouvé au cartulaire de Saint- Nizier (vol. 3. G. 4558. Page 314). Assez originale, d'ailleurs, dans sa naïve rédaction, la teneur de cette pièce nous dépeint à merveille le caractère prévoyant, réfléchi, méticuleux même, du digne habitué qui donne à tous, parents et serviteurs, un témoignage d'affection. Il ne néglige aucun détail et n'omet aucune explication pour l'emploi qui devra être fait de l'héritage temporel qu'il abandonne ici-bas : « Je Marc Clémençon prestre habitué en l'Eglise collé- « giale et parossiale de Sainct Nizier de Lyon j'eslis « ,ma sépulture dans la cave de la chapelle de la Saincte « Trinité de lad. église de St Nizier, pour les frais funé- « raires je m'en rapporte à mes herittiers (1). « Item. Je fonde à perpétuité une messe basse tous les (1) La confrérie de la Trinité fondée en 1306, était une des plus célèbres confréries de Lyon, avant 1790. Un acte du Chapitre de Sainr Nizier, du 4 novembre i486, permit aux membres de cette dévote Société de « se faire bastir et construire une chapelle à la charge de la dotter et de payer pour chacun des confrères y enterrés trente sols outre les droits accoutumés. » Cette chapelle, contigue à celle des Buyer, maintenant sous le vocable de saint François-de-Sales, existe