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DES ENFANTS DU RHONE 307 ment a été élevé par souscription publique, avec le con- cours de la ville de Lyon et du département du Rhône », nous ramène aux origines de la construction. Au-dessous de cette principale assise, un lion accroupi, blessé semble veiller : des drapeaux déchirés, un tronçon d'épée attestent l'acharnement des combats dont les som- bres souvenirs sont évoqués par la date « 1870-1871 », gravée à cette place. D'autres dates, qu'encadrent des couronnes de chêne et de laurier, emblèmes glorieux de nos soldats improvisés, nous conservent le souvenir des événements importants auxquels ils ont assisté : l'investissement de Belfort, 2 no- vembre 1870; la bataille de Nuits, 18 décembre 1870; la sortie de Belfort, 13 février 1871. Enfin un dernier socle, formant une 'large assise à la base du piédestal, vient terminer la partie centrale du Monument. En arrière de celui-ci se développe l'hémicycle complété par une grille qui borde la plate-forme : L'hémicycle, qui concourt avec le motif central à la glorification des « Enfants du Rhône », n'a pas eu, dans ma pensée, une destination identique à ce dernier : l'un symbolise l'action, l'autre évoque le souvenir et consacre la mémoire de ceux qui sont tombés. Le premier, dans le groupe énergique qui le surmonte, rappelle, avec les ardents efforts de la lutte, le courage accablé, vaincu par le nombre; il nous dit : Souvenons-nous ! Le second nous parle de nos Morts, du sacrifice glorieux de leur vie, de l'immortalité symbolisée par les trépieds en bronze qui surmontent les pilastres et par les flambeaux qui couron- nent la colonnade.