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       LA BOUCLE D'OR


           NE des préoccupations du voyageur qui, l'été,
             circule en chemin de fer, est de ne point se
             placer du côté du soleil. Aussi, une fois en route,
il est assez plaisant d'observer la déception de ceux qui,
croyant s'être assurés de l'ombre, se trouvent soudain
inondés de rayons malencontreux. A la vérité, les sinuo-
sités de la route déjouent les plus habiles calculs ; mais un
coup d'ceil jeté d'avance sur la carte permet cependant de
préjuger, suivant l'heure et selon que le trajet sera plus ou
moins long, de la moyenne de chances qu'offre, à cet
égard, la droite ou la gauche des voitures.
   J'avais pris place, un matin, dans le train qui se dirige
sur le Bourbonnais — au rebours, ainsi que j'en ai la vieille
habitude, et carrément assis en plein soleil, sachant bien
qu'à partir de Saint-Germain-au-Mont-d'Or, je tiendrais
le nord pour le reste de la journée.
  A Tarare, il se fit des vides, et l'un des voyageurs occu-
pant le côté gauche du compartiment s'empressa de se