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NICOLAS BIDAU 245 portor, dit Clapasson, soutient un tombeau de même, d'une forme gracieuse, sur lequel le maréchal est à genoux dans les habits de l'ordre du Saint-Esprit; cette statue est en marbre et parfaitement bien travaillée. Deux grandes figures de même servent d'accompagnement; l'une repré- sente la Prudence, et l'autre la Religion, toutes deux dési- gnées par les attributs qui leur conviennent. Tout cet ouvrage est adossé contre une arcade feinte, décorée avec art, et terminée par les armes de la maison de Ville- roy... (20). ». Bidau fut chargé de faire différents travaux au couvent des Jacobins ou Frères prêcheurs; il fit la statue de la Vierge érigée au-dessus du portail, et en 1674 les sculptu- res qui ornaient la porte et le perron de la salle dite du conclave (21). Des statues dues à son ciseau et placées à la façade de maisons particulières portaient les dates de 1660, de 1665, de 1668 et de 1678. En 1656, Nicolas Bidau fit pour les recteurs des pauvres de l'Aumône générale de Lyon, « le pourtraict en sculpture dudict feu sieur Moyron (22), qui a été posé dans l'esgal- lerie du premier estage d'en bas de Nostre Dame de la Charité (23). » (20) Clapasson, Description, p. 159. Voir Brossette, Histoire abrégée de la ville de Lion, MDCCXI p. 120, et le Dictionnaire d'Expilly, t. IV, p. 282. (21) Archives du Rhône, inventaire des Jacobins, m f« 43 recto, 2e sac Raymur.dus. — On appelait salle du conclave une salle dans laquelle on prétendait que Jean XXII avait été élu pape. (22) Jacques Moyron, baron de Saint-Trivier (en Dombes). (23) Quittance notariée de 75 livres tournois, du 15 décembre 1656 (F. Rolle, Documents).