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                             BIBLIOGRAPHIE                             227
   La Gaule se trouva alors partagée en trois régions principales : au
Nord, la Belgique; au Sud, l'Aquitaine; et au Centre, la Celtique,
limitée par le Rhin, le Rhône, la Seine et la Garonne, habitée par
plusieurs peuples confédérés, parmi lesquels les Eduens.
   Ce sont les premiers habitants de la Bourgogne ; ils construisent des
villes nombreuses : Cabillonum (Châlon), Matisco (Mâcon), Nevirnum
(Nevers), Alésia, Bibracte, la capitale, récemment retrouvée au sommet
du mont Beuvray, par le savant M. Bulliot; ce ne sont déjà plus des
hommes primitifs ; ils ont une organisation religieuse et politique, trop
souvent troublée par des rivalités particulières qui occasionnent les
interventions étrangères et provoquent les migrations lointaines. C'est
ainsi qu'après avoir envahi l'Italie et brûlé Rome (390), ils sont a m e -
nés, trois siècles plus tard, à s'allier aux Romains pour repousser l'in-
vasion des Teutons et des Cimbres (102), préparant ainsi eux-mêmes
la conquête de César que Convictolitans et Vercingétorix essaieront
ensuite en vain d'arrêter.
   C'en est fait de l'antique liberté de la Gaule ; son histoire sera désor-
mais inséparablement unie à l'histoire romaine, avec laquelle elle se
confondra jusqu'à la chute de l'Empire. La civilisation romaine pénètre
chez les Eduens; de somptueuses cités s'élèvent sur leur territoire :
Augustodunum (Autun), à qui les titres emphatiques de Roma celtica,
soror et amula Roma, sont prodigués ; Lugdunum, qui va devenir,
grâce à la nouvelle division politique des Gaules, la capitale de la pro-
vince et le centre commercial de la Celtique. Le paganisme sous les
premiers empereurs, Auguste, Tibère, Caligula, Claude et Néron, a
renversé le druidisme , mais, déjà il est aux prises avec la religion
naissante du Christ, que de nombreux apôtres, envoyés de Lyon d'abord
par saint Pothin, vers la fin du 11e siècle, de Rome ensuite, cinquante
ans plus tard, par le pape saint Félix, viennent prêcher sur les bords de
la Saône. Une merveilleuse pléiade de martyrs : les Bénigne, les Mar-
cel, les Symphorien, les Valerien, sainte Reine, scellent de leur sang
la foi nouvelle; à la fin du iv= siècle, elle est partout victorieuse et
saint Martin renverse à Autun les dernières idoles du paganisme.
  La domination romaine est tombée avec elles ; Rome vient d'être
mise à sac par les Barbares d'Alaric (410); l'unité de l'Empire est à
jamais brisée, et sur ses débris vont se fonder des monarchies nouvelles.
   A la suite des hordes germaines qui, sous la conduite de Radagaise,
s'étaient ruées sur les Gaules (407), marchaient les Burgondes.