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96              L'AMPHITHÉÂTRE DE LUGDUNUM

   Loin de contredire le culte des martyrs à Ainay, la
découverte de l'ancien amphithéâtre de Fourvière vient
ainsi jeter une lumière nouvelle sur le débat et nous aide à
résoudre une difficulté qui a trop longtemps embarrassé
nos historiens et dont M. Meynis avait, à un moment
donné, entrevu la solution (52). En persistant à faire mourir
tous les martyrs lyonnais au même lieu, cette solution
devient impossible. Si l'on distingue, au contraire, entre
les martyrs morts dans l'arène et ceux qui eurent la tête
tranchée, toute obscurité disparaît, et l'on voit clairement
les circonstances de leur mort, désormais en parfaite har-
monie avec les faits matériels, les témoignages de l'histoire
et les règles impérieuses du droit public et criminel.



                                 V


   Si la législation romaine vient confirmer d'une manière
irréfutable les droits d'Ainay au culte de ses martyrs, il en
résulte aussi par cela même, que ni l'autel d'Auguste, ni
aucun amphithéâtre n'ont pu exister sur son territoire. Et
c'est pour cela que nous avons dit déjà que la question des
martyrs d'Ainay était complètement indépendante de celle
de la situation de ces deux monuments.
    Mais il nous reste à fournir une dernière explication, qui
nous était demandée récemment par un membre de l'Aca-
démie. Si l'autel d'Auguste n'était point à Ainay, comment



   (52) Meynis. Les Grands Souvenirs de l'Église de Lyon, 2* édit. 1867,
p. 44-