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44 FOUILLES DANS LA VALLÉE DU FORMANS
oppidum, et plus, en l'absence de preuves matérielles, les difficultés
semblent se multiplier.
M. le Curé de Charbonnat m'a dit qu'on avait trouvé des ossements
humains en quantité dans le territoire de sa paroisse, mais c'est très
vague. Il serait à désirer qu'on fît des fouilles en ce lieu, ce serait
le seul moyen d'élucider la question.
Recevez l'expression de mes meilleurs sentiments.
VALENTIN-SMITH.
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LETTRE DE M. QUIQUEREZ A M_ VALENTIN-SMITH.
Bellerive, près de Detémont, parBâle-Suisse, 12 novembre 1864.
TRÈS HONORÉ MONSIEUR,
Votre lettre du 14 septembre m'est bien arrivée à temps ; mais
comme je ne savais pas si vous séjourneriez longtemps à Trévoux, j'ai
attendu jusqu'à ce jour pour vous répondre, à votre adresse de Paris.
Je ne sais si l'on se propose de faire des fouilles dans le Jura-Suisse,
au sujet du champ de bataille tant controversé où César a défait Arioviste.
Cette année encore la Société d'émulation du département du Doubs,
a publié un mémoire à ce sujet, rédigé par M. L.-L. Col-Sarrette, qui
place ce champ de bataille près de Belfort; mais comme il fait partir
l'armée de César d'Autun, au lieu du pays de Langres, et que dès lors
toute son argumentation est vicieuse, je me suis permis de combattre
son opinion dans un mémoire que la même Société a publié à la suite
du précédent.
Les fouilles opérées par M. l'abbé Vautrey n'ont guère eu pour but
de rechercher le champ de bataille.
Il n'y en a eu qu'une seule commencée près de la Pierre-Percée qui a
rencontré des amas d'osssements, mais qu'on n'a pu continuer parce
que ce terrain est cultivé en verger. Tout le restant de la plaine a
offert des débris, mais bien petits et peu reconnaissables, parce qu'on y
laboure depuis un grand nombre de siècles.
Par contre les fouilles continuées au Mont-Terrible, fournissent
constamment des objets constatant l'exactitude de mes premières
observations.