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                        PIÈCES JUSTIFICATIVES                          453

  le fleuve ait été moins profond. (C'est ce qui avait lieu pour la Sambre
 à l'endroit ou près de Haumont s'est livrée la bataille contre les Ner-
 viens : cette rivière n'avait alors que trois pieds de profondeur, tandis
 que maintenant elle en a quatre au moins. En réunissant les différentes
 parties qui formaient la muraille, l'ouvrage avait au plus la moitié de
 toute la ligne du Rhône en question. L'expression de Murus donne
lieu à une question. Pourquoi César n'a-t-il pas comme ailleurs écrit :
 Vallum fossamque ? Il est impossible d'admettre sérieusement qu'il ait
 existé un mur en pierre, car bien certainement il en resterait encore
 des vestiges.
    D'après Varron, les digues ou levées de terre sans fossés s'appelaient :
Mûri. Si donc et à raison de cette notice il est permis de considérer
 l'expression Fossamque autrement que comme une intercalation, il
 faudrait, dans le cas en question, ne donner au fossé qu'une importance
 subordonnée ; le fleuve figurait bien le fossé, et en bonne règle, il
snfBsait d'élever ses bords de 16 pieds. Mais à cette surélévation
l'expression de Murus semble mieux s'appliquer que celle de Vallum;
    2° En ce qui concerne le passage de la Saône, je suis entièrement
de l'avis de M. Cadot;
    30 Quant à Cussy-la-Colonne, je m'éloigne de plus en plus de
l'opinion que là s'est trouvé, le théâtre de la grande bataille de César
contre les Helvétiens et plus j'examine attentivement le texte de César
et le compare avec la carte de l'état-major français, plus ce qu'a écrit
M. Cadot me semble se rapprocher de la vérité ;
    4° J'ai visité en octobre dernier les trois positions signalées par
Gceler, Quiquerez et Rottmann, comme étant celles où aurait eu lieu
la bataille, de César contre Arioviste, à savoir : Cernay, Porentruy et
Battenheim. Il ne m'est pas possible d'admettre aucune des trois diffé-
rentes manières de voir.
    Pendant les fériés du nouvel an je m'occupe de Bibracte, d'Augusto-
 dunum et de Mont-Beuvray.
    Je suis très cordialement votre très dévoué.

                                                  Conrad THOMANN.
         (A suivre.)

                          ^^AMAAAAfUWwvw—