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             LA PESTE A SAINT-GENEST-MALIFAUX             421

Me Gabriel Piar, d'Hauteville, Benoît Courbon, du Baley,
et Mathieu Georjon de Meysonnettes, lequel a presque
toujours logé les pauvres, fait des loges à beaucoup de
malades, fait beaucoup d'aumosnes et tout cela avec des
grands périls et néanmoins, Dieu l'a préservé et toute sa
famille et a fait écheoir une chevance (23) à son père;
son voisin, Jean Duverney s'y est aussi fort aidé à loger les
pauvres, car il n'y avoit presque personne qui lés logea
qu'à Meyzonnettes et à Pleney et néanmoins ces deux
villages n'ont point eu de mal.
   Me Claude Beraud qui demeuroit chez Merlon à la Scie
de la Roue» et Me Barthélémy Ducros, de les Chaleyes,
Me Roc Tamet, de la Pale, charpentiers, firent beaucoup
de loges gratis et firent aussi les chapelles.
   Me Jean Valet, cordonnier, hoste en ce lieu, servit tou-
jours le public de ses deux vacations, ou ici, ou près de
l'écluse de la Cure, ou à Maisonnettes, avec des grands
périls; il en fut néanmoins quitte pour une petite fille qui
mourut du tac et sa femme l'enterra sans qu'elle ny per-
sonne en prit mal.
   Marcellin Vincent, manoeuvre des Tours, rendit beau-
coup de services à ses voisins, tant à leur faires des loges,
à leur porter à manger et à boire et à nous venir quérir
pour confesser, et même il baptisa quelques enfans de loin
et tout cela avec beaucoup de péril et Dieu le préserva.
   Jean Roubert, savetier ou rabillieur de souliers de ce
lieu, faisoit aussi prou de services aux malades, mais s'étant
voulu mêler avec les galloupins, il mourut de la peste
bientôt après les prunes.


  (23) Héritage, domaine.