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            LES ALIÉNÉS
DEVANT L'OPINION ET DEVANT LA                               LOI


   Aperçu philosophique et critique sur le nouveau
                        Projet de Loi H

           A généreuse initiative de Pinel et des continua-
            teurs de son oeuvre, relativement à l'amélioration
            du sort des aliénés, ne produisit pas des résultats
immédiats. Pendant longtemps encore, on continua à trai-
ter les fous comme des êtres nuisibles, contre lesquels la
société n'avait que des mesures de défense à prendre. Mais
l'impulsion était donnée ; on s'aperçut bientôt qu'ils étaient
des malades autant et plus même que les autres, dignes d'in-
térêt et de sollicitude. Cette transformation de l'opinion,
comme tous les progrès réels, se fit lentement : elle eut à
vaincre une résistance entretenue par les anciens préjugés
et c'est à la longue que le traitement des aliénés revêtit le
caractère d'humanité due à leur situation.
   Peu à peu, les lieux de détention furent remplacés par
un service hospitalier, rudimentaire d'abord, mais préludant
à l'organisation moderne. Cette évolution s'exécutait, tou-
tefois, sans unité et sans direction : en dépit d'ordonnances
et de décrets provoqués par des faits et des circonstances


  (*) Voyez la Revue du Lyonnais de mars et d'avril 1887.