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2I2                      BEAUX-ARTS

les côtés, David coupant la tête h Goliath, et le passage
de la Mer Rouge.
    Nous n'avons pas à apprécier le mérite intrinsèque de
ces sujets dus à un ciseau italien; ce que nous pouvons
dire, c'est que leur reproduction est très bien réussie ; on a
eu recours pour cela à des effets d'ombre et de lumière,
qui, repoussant les arrière-plans, ont fait saillir en avant
les figures des premiers. De cette sorte, elles semblent se
détacher du marbre, et ainsi on a rendu la vie et le mou-
vement qui caractérisent ces bas-reliefs.
    Avec non moins d'intelligence sont reproduits les
tableaux placés dans les lunettes des voûtes, ou au-dessus
des panneaux sculptés des parois de la chapelle.
    Presque toutes ces compositions sont des sujets bibliques
se rapportant à l'Eucharistie : la Manne, Élie dans le
désert, la Pâque des Juifs, le sacrifice d'Abraham, la
Création, etc.
    Ces tableaux appartiennent évidemment à l'École ro-
maine. Ils sont remarquables par la science du dessin, qui
y est consommée. Plusieurs laisseraient à désirer selon
nous pour l'idéal et l'expression. On pourrait les attribuer
à Innocentio d'Immola, de Bologne, qui, pour le faire,
imita Raphaël de très près.
    Voici devant nos yeux les carreaux émaillés du degré de
l'autel, offert généreusement au Musée du Louvre par
M. Beurdeley.
    On se délecte à étudier, grâce à la netteté parfaite de
leur reproduction, ces figures dont plusieurs sont à grand
caractère ; d'autres sont des produits capricieux et fantas-
tiques du goût de ce temps-là. Ce sont des chimères, jouant
 d'instruments de musique, des cariatides ailées, se termi-
nant en rinceaux ou en enroulements feuillages; elles