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           NOTICE SUR L'Å’UVRE DE LA MARMITE                 I79

27 février 1771, c'est Marie Anselme « fille brodeuse », qui
fait son testament : après s'être dépouillée, vivante, de la
plus grande partie de sa fortune, elle « institue pour dona-
taires universels les pauvres honteux, incurables, inva-
lides... de la paroisse d'Ainay » ; ce qu'elle leur laisse sera
« délivré entre les mains de sœur Marie Lefevre, supérieure
de la Communauté de la Marmite..., pour fourniture et
distribution de médicaments et bouillons aux pauvres
malades... »
   Si ces noms sont moins connus ou même complètement
ignorés, ils ne nous semblent point déplacés auprès de
ceux qui les précèdent ; ils nous apparaissent plutôt comme
le couronnement de l'Œuvre. — Il n'y a pas à rechercher,
en effet, si les dons sont plus ou moins considérables : la
valeur de la générosité est loin de pouvoir être appréciée
par un chiffre ou par l'éclat qui souvent l'environne. Peu
importe donc la fortune de cette humble ouvrière, qui ins-
titue pour ses donataires universels les pauvres et les malades,
dont elle avait déjà été la bienfaitrice pendant sa vie. Pour
lui demander davantage, il aurait fallu voir en elle, non-
seulement une âme généreuse, mais presque une vraie fille
de la Charité.


      i« mars 1887.
                                           F.   FRÉCON.