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ÎIVEQVE DE LYON 409 vierge vénéré dans une église de Manosque, attirait encore au xvn e siècle une foule de dévots pèlerins : Corpus sancla Tulliœ Mamtascenses in Provincia asservant in cède B. Maria Virginis Romigerianœ, magno inibi populorum cultu fréquen- tais (Hagiol. lugd., p. 55). » Ce n'est pas tout. Sur la pente du Mont-Maur voisin de Sainte-Tulle, et « dominant le cours de la Durance, fluvio Druentiœ imminens, comme s'exprime la relation, s'ouvre une grotte où l'on retrouve le double fond signalé par l'écrivain du vie siècle. Je tire ce dernier détail de l'Histoire de sainte Tulle, fille de saint Eu- cker, évêque de Lyon... par. M. L. J. M. Robert, docteur en médecine de la Faculté de Paris (1). Il y a quarante ans que M. Robert, érudit des plus distingués et membre de plusieurs sociétés savantes, apportait à l'étude de la ques- tion présente les lumières d'un vrai critique, en même temps que le zèle d'un fervent chrétien. Il démontre jus- qu'à l'évidence qu'EucherlI, lorsqu'il disparut de la société humaine, s'enferma dans une caverne qu'on voit encore sur le Mont-Maur, autrefois Mont-de-Mars, au pays qui, dans la suite, a toujours porté le nom de la seconde fille du saint reclus. Si l'histoire de Tullia fixe avec certitude les lieux qui furent témoins des effrayantes austérités de son père, celle de sa sœur aînée fournit des dates historiques étrangement embarrassantes pour ceux qui ne veulent compter sur le siège épiscopal de Lyon qu'un seul Eucher. Je rouvre le récit d'Uranius. « Après la mort de ses parents, poursuit le narrateur, Consorce, désormais en possession d'elle-même, construi- (1) Digne, 1843-