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ÉVÊQ.UE DE LYON 405 Vandales proprement dits, incorporés à la nation burgonde et concourant à la défense du royaume contre les fils de Clovis ? Si je ne m'abuse, l'annotation qui avait jeté nos anna- listes dans un complet désarroi, est maintenant élucidée ; toutefois, il importe d'observer que ces mots : Stetit in ruina quadringentis sexaginta annis, excluent les cent et quelques années qui s'écoulèrent encore, depuis l'achève- ment de la grosse maçonnerie jusqu'à la consécration du sanctuaire par le pape Pascal II. Nous avons indiqué tantôt les causes de ce long délai. En 980, l'art tombé dans la bar- barie était dans l'impossibilité de reproduire les gracieux ornements de l'architecture latine, et les Bénédictins d'Ainay se virent forcés d'attendre l'arrivée à Lyon des architectes que, de temps à autre, les évêques et les sei- gneurs français amenaient d'Orient à leur retour de la Terre-Sainte. La note historique, témoignage de la recon- naissance des religieux pour le restaurateur de l'abbaye, n'avait à mentionner que les quatre siècles et demi de désolation pendant lesquels de tristes ruines avaient rem- placé la riche basilique élevée autrefois par le fils d'Eu- cher I; elle devait s'arrêter au jour où, l'édifice étant rebâti de la base jusqu'au faîte, il fut permis de dire : l'église du monastère est enfin debout ! On comprend que, dans cet ordre d'idées, le chroniqueur ait laissé de côté la période entière des travaux décoratifs, étrangers à l'œuvre qui avait rendu chère aux enfants de saint Badulphe la mémoire du bienfaiteur d'Ainay. Concluons. La guerre des Francs et des Burgondes, laquelle, en y comprenant une trêve de six ans, dura de 523 à 534, est venue avec une précision mathématique s'encadrer dans les limites que nous avions, dès le principe,