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384              ÉTYMOLOGIE DE LUGDUNUM

 son modèle; pour moi, j'aurais été un critique peu judi-
 cieux et peu sincère si je m'étais permis de mettre en doute
 son exactitude. Nous devons donc espérer que M. Réca-
 mier voudra bien mettre sous nos yeux une photographie
 de ce curieux monument. Mais, en attendant et quel que
 puisse être le résultat de l'enquête, je profite de cette cir-
 constance pour faire remarquer que la figure du lion, gra-
 vée sur ce même sceau n'a, pas plus que les prétendues
têtes de lion des médaillons de terre cuite, le moindre inté-
rêt pour le sujet qui nous occupe. Le lion n'a jamais été
 l'emblème de notre cité avant le Moyen-Age et le Moyen-
 Age très avancé. Si cet animal paraît sur les premières
monnaies frappées à Lugdunum, les quinaires de Marc-
Antoine, c'est à cause de ce personnage et non comme
symbole de la nouvelle ville. C'est, du reste, le seul exemple
que l'on puisse citer, et ni la dénomination ni aucune cir-
constance ne pouvait motiver le choix de cet animal pour
insigne de la colonie romaine ou de la bourgade celtique.
    La seconde observation dont M. E. Récamier a bien
voulu me favoriser, intéresse son interprétation optime Segu-
siavis que j'avais cru devoir repousser (loc. cit., p. 107,
note 23). Il m'apprend, importante particularité, que de
nombreux vases, analogues à ceux qui décoraient nos mé-
daillons, ont été découverts portant des souhaits équivalents,
adressés soit à des peuples optime Hœduis par exemple, soit
à des particuliers. Cette révélation n'empêche pas que la
distinction politique existant entre la colonie romaine et la
cité des Ségusiaves, ne soit un fait constant et certain, mais
elle ne me permet pas de maintenir mon refus d'admettre
la version proposée par M. Récamier. Deux hypothèses
peuvent concilier ces faits en apparence contradictoires.il
y eut un moment où la colonie romaine et la tribu gauloise