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                     ÉVÊQUE DE LYON                     37I

une qui nous est connue, celle de Grégoire de Tours, et
l'exemple sera d'autant plus concluant que, notre premier
historien descendant par sa mère aussi bien que par son
père de saint Grégoire de Langres, tous les personnages
que nous allons citer tiennent les uns aux autres par les
liens d'une double parenté. Eh bien, parcourez la généa-
logie du pieux écrivain, vous y trouvez des noms constam-
ment répétés, et des sénateurs, des évêques, à chaque
génération. Grégoire de Tours eut le sénateur Florentius
pour père, et son grand-oncle maternel, saint Nicetius ou
Nizier, était pareillement fils d'un sénateur Florentius. Un
neveu de l'auteur s'appelait aussi Nicetius (Hist. Franc.
1. V, c. 14). L'historien lui-même avait emprunté le nom
de Florentius à son père, celui de George à son grand-père,
celui de Grégoire à son bisaïeul. Quant aux évêques, on
peut ajouter à saint Grégoire de Langres, à saint Nizier, à
 saint Grégoire de Tours, saint Tetricus de Langres, fils du
premier Grégoire, et saint Gallus ou Gall de Clermont.
Est-il donc si étonnant que l'histoire mentionne dans une
famille non moins illustre et sous le même nom d'Eucher,
deux hommes remarquables portés par l'admiration publi-
que à l'épiscopat, après avoir honoré dans le monde par
leur mérite le titre de sénateur ? Et les deux Galla, est-il
nécessaire encore d'en parler? Plus d'une supposition très
acceptable expliquerait cette identité de nom; je ne prends
pas la peine d'y recourir, et je demande seulement si, de
nos jours, un critique oserait repousser comme inconcilia-
bles deux faits, par cette seule raison qu'on verrait dans
chacun deux figurer une Geneviève, une Louise, une
Marie ?
   Ce n'est pas tout; d'un examen plus attentif on aurait vu
ressortir dans les deux pontifes bien des contrastes; en