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                   RÉSULTAT DES FOUILLES                   363

dans les berges de la Saône près de Trévoux et d'Anse et
aussi en invoquant le jugement de M. Desor, lequel lui
affirmait que nos sépultures de Saint-Barnard appartiennent,
les unes à l'âge de bronze et peut-être de la pierre polie,
lès autres au premier âge du fer.
    En présence d'une autorité si imposante, je n'osais pas
répliquer moi-même; je soumis le débat à M. Castan,
bibliothécaire de la ville de Besançon. Le savant archéo-
logue, tout en applaudissant à l'idée d'explorer les couches
d'alluvion des berges de la Saône, formulait des réserves
expresses aux conclusions trop hâtives qui en avaient été
 tirées. Se retranchant derrière le doute scientifique qui est
la condition la plus essentielle d'une saine critique, il signa-
 lait la méfiance que l'on devait avoir à l'égard de cette mé-
 thode, sujette à égarer l'observateur. Il formulait même
 une critique sévère contre les classifications du Musée de
 Saint-Germain et la doctrine qui en était l'expression, doc-
 trine dont M. Arcelin lui paraissait être l'adepte trop con-
 vaincu et trop docile (App., n° 15).
    Le 28 juillet, je recevais de M. Arcelin (App., n° 16)
 l'annonce d'envoi de différents échantillons préhistoriques
 et d'un travail fort intéressant sur les fouilles de Saint-Bar-
 nard. Epris seulement de la vérité historique, il m'invitait
 à lui communiquer mes observations et à soumettre à
 M. Guigue son travail, qu'il désirait soumettre ensuite à
 M. de Mortillet. Il s'excusait avec trop de modestie de
  revenir sur cette question et disait que « les gisements de
  Saint-Barnard sont si importants pour l'archéologie des
  bords de la Saône, qu'on ne saurait les étudier de trop près
  ni trop longtemps. »
     Pour moi, j'ai jugé cette observation si vraie et les com-
  munications de M. Arcelin si intéressantes, que je les ai