Revue du Lyonnais » série 5 - n°2 ( 1886 ) » pp.337

                      PEINTRE LYONNAIS                    337

on raisonnablement lui en demander davantage ? Il suffit
au dessinateur, pour être parfait, de ne pas être anti-har-
moniste. C'était le cas pour Dumas.
   Pour résumer la carrière de Dumas, nous dirons que, s'il
n'a laissé qu'un petit nombre d'ouvrages, ces ouvrages
groupés en faisceau, forment le total, d'un grand talent.
Quelques-unes de ces toiles, le Christ, la Pieta, saint Denis
montant au ciel, sont des œuvres absolument à part et de
premier choix.
   Enfin ses tableaux les moins heureux présentent encore
le rare mérite d'être sérieusement composés et supérieure-
ment dessinés. Ils sont, en plus, empreints d'honnêteté, de
dignité, et n'offrent jamais rien de négligé ni rien de trivial.
   Il faut également mettre dans la balance ses nombreux
portraits, qui tous possèdent les qualités du maître, et dont
quelques-uns doivent prendre rang parmi les mieux réussis
^t les plus beaux.

                             XI

  Dumas a pris part à vingt Salons. Voici la liste des ou-
vrages et des années où ils furent exposés :
1838.   —   Agar renvoyée par Abraham.
1841.   —   Jacob. — l'Ange en deuil. — Portrait d'homme.
1843.   —   Souvenir de Rome.
1845.   —   Fra Angelico. — Portrait de la comtesse de G.
1852.   —   Portrait du général Cabrera.— Tête de Christ.
1853.   —   Les Apôtres Pierre et Paul allant au supplice.
1857.   —   Dévouement de VàbbéBouloy. —Mater purissima.
              — Mater dolorosa. — Les Saintes Femmes au
               tombeau. — Portrait de Balleydier (médaille de
              3 e classe).