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334                        MICHEL DUMAS

ce qu'il en avait reçu. Son plus grand plaisir était d'ailleurs
de se consacrer à sa chère École.
   Le Tribunal de commerce s'était adressé à Dumas pour
former une galerie des portraits de ses divers présidents.
Il peignit d'après nature ceux qui étaient encore vivants, et
ceux qui n'existaient plus, d'après d'anciennes peintures ou
des dessins. De M. Dolbeau il ne restait ni dessin ni pein-
ture, Dumas dut le peindre d'après les seules indications
orales de ceux qui l'avaient connu. Il réussit cependant à
faire une image telle que le modèle fut immédiatement
reconnu par les personnes qui avaient vécu dans son
intimité ( n ) .
   Dumas avait été aussi chargé, par la municipalité de
Lyon, des deux portraits d'Henri IV et de Louis XIII,
qu'on destinait aux deux salles qui portent les mêmes
noms, à l'Hôtel de Ville, mais les événements politiques
ne permirent pas de donner suite à cette commande.


                                    IX

  La carrière artistique de notre ami était terminée ; celle
du professeur se trouvait bien avancée. Il pouvait cepen-


   ( n ) Cette suite de portraits fut commencée, croyons-nous, plusieurs
années avant la nomination de Dumas à la direction de l'École. Nous
n'hésitons pas à considérer ces portraits comme de premier ordre.
Voyez, par exemple, ceux de MM. Empaire et Lyonnet, dans lesquels
la ressemblance le dispute au magistral de l'exécution. Après avoir vu
ces portraits, nous osons dire qu'avec Dumas s'est éteint le dernier
peintre qui sût « exécuter » absolument un morceau, à la façon des
maîtres, tel qu'on apprenait à le faire à l'École d'Ingres. (Note de la
Rédaction).