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332 MICHEL DUMAS ser, au seul nom de son fils, il devint tout joyeux. C'était un homme d'assez haute taille, mais déjà voûté, grison- nant fortement, marchant avec beaucoup de peine. Aussi nous disait-il avec ce fin sourire, que nous aimions tant chez Michel, que ses jambes étaient de grandes paresseuses. Le père et le fils n'avaient pas de commun que le regard. Ils avaient tous les deux cette bonne humeur, cette affabi- lité qui doivent provenir d'une belle âme et d'une paix pro- fonde de la conscience. Pour nous, comme nous l'avons dit, nous avions re- trouvé Dumas à Paris lors de son retour de Rome. Nous ne nous étions d'ailleurs jamais perdus de vue. Notre affec- tion réciproque alla toujours grandissant. La mort même n'a pu l'éteindre, et nous avons voulu en porter un dernier témoignage dans cette notice. VIII En 1873, Dumas exposait un portrait de femme; en 1876, peu de temps avant son départ pour Lyon, Notre- Dame des Sept Douleurs, simple tête de beaucoup d'expres- sion. La dernière fois qu'il a exposé, en 1879, il avait envoyé de Lyon le portrait de Mme L. Le Gouvernement venait de le nommer professseur de peinture et directeur de l'École nationale des Beaux-Arts de Lyon, pour une période de six années (9). (9) Le Conseil d'administration de l'Ecole, à la date du 15 juillet 1878, avait pris, sur l'initiative de M. Aynard, son président, une déli- bération proposant à l'administration municipale la nomination de Dumas à ces deux fonctions. Le ministre confirma ce choix à la date